By Dr. Ernest DIAB – M.D Hematology-Oncology fellow at Hôtel-Dieu de France
Pour éviter le cancer du sein il faut manger des ”super-aliments” qui protègent du cancer.
A l’heure actuelle, rien ne prouve que les prétendus ‘super-aliments’ (brocoli, graines de chia etc.) auraient une influence sur le risque de cancer, ni après un cancer, ni en prévention du cancer. Au lieu de se focaliser sur les ‘super-aliments’, il est préférable d’opter pour une alimentation saine et équilibrée, en variant au maximum l’apport en fruits et en légumes.
La mammographie est une méthode de prévention du cancer du sein.
La mammographie permet de découvrir un éventuel cancer du sein à un stade précoce, mais ce n’est pas une méthode permettant d’éviter ce cancer. Il s’agit d’une méthode de dépistage et non pas de prévention. Le dépistage sert à déceler, chez une femme qui ne présente aucun symptôme, des lésions extrêmement petites qui ne seraient pas encore visibles ou palpables. Le but du dépistage n’est pas d’éviter la maladie, mais bien d’augmenter les chances de guérison grâce à un traitement précoce.
Si la masse est cancéreuse, la mastectomie est la seule option.
Il existe différents traitements permettant la prise en charge d’un cancer du sein. Ils peuvent être utilisés seuls ou en association et sont choisis selon les caractéristiques cliniques, biologiques et génétiques de chaque tumeur. La chirurgie a pour objectif d’enlever les tissus touchés par les cellules cancéreuses. Deux types d’interventions chirurgicales peuvent être pratiqués. La chirurgie mammaire conservatrice consiste à retirer uniquement la tumeur et, par sécurité, les cellules qui l’entourent. Elle préserve le reste du sein. Elle est privilégiée aussi souvent que possible et est toujours complétée d’une radiothérapie. La chirurgie mammaire non conservatrice, appelée mastectomie, consiste à retirer la totalité du sein. Dans ce cas, une reconstruction mammaire peut être proposée. Les conséquences psychologiques de la mastectomie peuvent être importantes. Une aide psychologique s’avère précieuse !
Seules les femmes sont atteintes du cancer du sein.
Les hommes peuvent être atteint du cancer du sein. Chez l’homme il s’agit d’une pathologie rare, au pronostic délicat, parfois plus sombre que chez la femme. Pour cause, cette maladie est souvent insoupçonnée chez les hommes, qui se trouvent, par ailleurs, écartés des campagnes de dépistage nationales. Le diagnostic de la maladie est alors plus tardif, et sa prise en charge a donc moins de chances d’aboutir à une guérison totale ou durable. Pour autant, il est tout à fait possible de déceler le cancer du sein masculin suffisamment tôt pour le traiter avec succès.
Une blessure au sein peut provoquer un cancer du sein.
Aucune donnée scientifique ne permet de conclure qu’un choc ou une blessure au sein augmente le risque de cancer du sein. Une blessure ne peut pas causer le cancer, mais elle peut entraîner la découverte du cancer dans la région où elle est située. Ainsi, un os affaibli par une tumeur cancéreuse sera plus sujet à se briser et c’est à l’occasion du traitement de l’os fracturé que la maladie sera détectée.
Consommer trop de sucre provoque le cancer du sein.
Croire que le sucre accélèrerait la croissance des cellules cancéreuses peut amener certaines femmes atteintes d’un cancer du sein à réduire de manière drastique leur apport en sucre, voire à le supprimer totalement de leur alimentation. Une telle décision peut avoir des conséquences telles qu’une dénutrition ou une perte d’énergie. Ainsi, pour l’instant, le rôle du sucre en matière du cancer du sein n’est pas encore établi avec certitude. Toutefois, il est important de rappeler qu’une alimentation saine et équilibrée est recommandée.
Porter votre téléphone portable dans votre soutien-gorge peut provoquer le cancer du sein.
Il n’existe aucune preuve scientifique sérieuse démontrant un lien entre le port d’un soutien-gorge à armature – ou tout autre type de soutien-gorge – ou le téléphone portable et le cancer du sein.
Le cancer du sein provoque toujours une grosseur que vous pouvez sentir. Le cancer du sein ne cause pas de douleur.
La plupart des cancers du sein ne présentent aucun symptôme visible, ce qui rend leur détection précoce particulièrement complexe. La meilleure solution consiste sans nul doute à se livrer à des examens de dépistage réguliers à une fréquence déterminée par votre médecin en fonction de votre âge et de vos antécédents. Néanmoins, certains signes avant-coureurs peuvent apparaître : apprendre à les reconnaître est alors essentiel pour prévenir les risques de détection tardive (modification des ganglions lymphatiques, gonflements des seins et masses, écoulements mammaires anormaux, rougeurs et/ou décoloration du sein, rétraction cutanée… )
Le cancer du sein n’arrive qu’aux femmes d’âge moyen et plus âgées.
La survenue du cancer du sein est rare avant 30 ans. Son incidence est la plus importante entre 50 et 74 ans, ce qui justifie le choix de cette tranche d’âge pour son dépistage par mammographie. Cependant si le cancer du sein concerne moins souvent les jeunes femmes, celles-ci sont plus susceptibles de développer des formes agressives de la maladie. L’exclusion des femmes de moins de 50 ans du programme de dépistage retarde, dans bien des cas, une détection précoce et une prise en charge rapide de la maladie.
Les médecins peuvent diagnostiquer un cancer en palpant une masse.
Une palpation attentive du sein peut, en effet, être très instructive. Elle permet d’évaluer la taille, la consistance, la mobilité d’une anomalie… Le médecin observe également si la peau recouvrant le sein se modifie à certains endroits, en demandant à la patiente de mettre ses bras dans différentes positions. Mais en aucun cas elle ne remplace d’autres modalités comme la mammographie ou l’échographie qui sont bien plus sensibles et spécifiques que les mains du médecin !